Abdoulaye Babalé : Le scrutin en zone anglophone pourra être délocalisé
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Le directeur général des élections (Dge) évoque cette possibilité au cas où le calme ne revient pas avant les prochaines consultations électorales.

Qu’est-ce qui justifie la tenue à Douala d’un séminaire sur l’organisation et la gestion des élections dans le cadre d’une démocratie pluraliste ?
Il est question de rassurer les acteurs du processus électoral, toutes catégories confondues, que Elections Cameroon (Elecam, Ndlr), se prépare pour bien conduire les prochaines échéances électorales. Je voudrais rappeler à ces acteurs du processus électoral, que le code électoral a prévu quatre scrutins en 2018 (les sénatoriales, les législatives, les municipales et la présidentielle). Nous venons de terminer avec les sénatoriales.

Nous avons donc devant nous trois élections en préparation. Nous attendons que le président de la République qui en a l’exclusive prérogative, veuille bien convoquer le corps électoral pour qu’on sache de quelle élection il s’agit et à quelle date elle se tiendra. Elecam est mobilisé pour conduire des élections libres et transparentes, équitables et crédibles dans un environnement de démocratie pluraliste.

Qu’est-ce qui sera fait pour assurer la tenue de ces élections dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest secouées par la crise anglophone ?
Les régions de notre pays auxquelles vous faites allusion ont toujours été un centre d’intérêt pour Elecam. D’ici la tenue du prochain scrutin, il est possible comme cela a été réalisé dans la région de l’Extrême-Nord contre Boko Haram, dans la région de l’Est contre les rebelles, que ces élections soient délocalisées. Il est possible que notre pays connaisse la paix avant le prochain scrutin. Nos forces du maintien de l’ordre font des efforts pour que la paix revienne partout au Cameroun.

Comment se passera cette délocalisation ?
Il a toujours été possible, même en temps de paix totale, de procéder à la délocalisation parce que les populations qui vivent dans les régions à climat difficile telles que la savane et la steppe, migrent. Et les bureaux de vote suivent l’implantation des populations. Ce qui a été réalisé dans des régions difficiles en matière de sécurité le sera également. Mais la particularité actuelle est qu’entre la convocation du corps électoral et la tenue du scrutin, il s’écoulera 90 jours.

En trois mois, nous aurons le temps de délocaliser ou de relocaliser, et d’en informer les populations et tous les acteurs du processus électoral. C’est pour cette raison que dès maintenant, nous avons mobilisé et sensibilisé nos collaborateurs sur cette nécessité de travailler en étroite collaboration avec les acteurs du processus électoral ; notamment les partis politiques, l’administration, la justice et les forces du maintien de l’ordre.

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